Businessofeminin – « Les féministes à suivre en 2017 »

Photo: UN Women/Simon Luethi

Vous l’avez (sans doute) vu passer dans votre flux réseau social, cet article sur les féministes à suivre en 2017. Si Emma est dedans (love), Lena y est aussi (clash interne à la redac), et avec elles des femmes blanches, et encore des femmes blanches. Si cela n’enlève rien à la valeur de leurs combats, elles ne peuvent représenter à elles seules le féminisme de 2017. A lire donc, avec l’esprit ouvert. Enfin c’est notre avis. Le vôtre?

« Elles appartiennent à génération Y mais ne font pas partie des 39% des Français, hommes ou femmes, considérant le féminisme comme étant dépassé (Ipsos, 2014). Au contraire, ces jeunes femmes donnent de la voix, chacune à leur niveau, pour défendre nos droits.

Rebecca Amsellem

“J’aimerais faire comprendre qu’il n’y a pas un mais des féminismes et que chacun•e peut se l’approprier à sa manière”. C’est l’un des objectifs que s’est fixée Rebecca Amsellem. En octobre 2015, cette docteure en économie crée “Les Glorieuses”, une newsletter ayant pour vocation de “réinventer l’information sur les femmes.” Empowerment, politique, santé, la plateforme décline les thématiques sous la forme d’articles envoyés tous les mercredis aux abonnées. Et le concept semble porteur: “40.000 femmes reçoivent ce bulletin d’informations hebdomadaire“, se félicite Rebecca Amsellem. Un succès qui la pousse  à varier les plaisirs. A l’aube de l’élection présidentielle, la jeune femme vient de lancer “les femmes ont le pouvoir”: “un mouvement politique, non rattaché à un parti, visant à favoriser la transparence des informations sur les candidats à l’Elysée.” “Le nouveau Président de la première puissance économique mondiale est misogyne, homophobe et raciste,” explique Rebecca Amsellem sur son site.  “La bonne nouvelle ? C’est que nous avons la solution.  Echangeons, débattons avec des personnes qui n’ont pas les mêmes avis que nous pour créer ensemble un avenir possible.” Un engagement aussi féministe, que volontaire, catalysé par un contexte où les droits de femmes semblent par endroits de plus en plus remis en cause.De fait, lorsque l’on demande à Rebecca Amsellem quelle citation lui parle le plus, elle répond par cette phrase de l’écrivaine américaine Erica Jong: “J’ai un principe dans la vie : si j’ai peur de quelque chose il faut que je le fasse“.

Chiara Condi

Entreprendre pour mieux se reconstruire. Tel pourrait être le moto de Chiara Condi, à la tête de l’association Led By HER, visant à encourager les femmes victimes de violences à entreprendre. “Dans le cadre d’un projet d’investissement, ma première expérience professionnelle à la banque BERD m’a sensibilisée aux sujets de l’inégalité de genre et des violences,” explique cette diplômée  “Cela m’a donné envie d’agir à ma propre façon.” Comment? En mettant sur pied une structure pour encourager l’entrepreneuriat des femmes vulnérables et leur proposer une formation adéquate. “Nous accompagnons 30 femmes par an, et mettons des ressources à leur disposition sur 3 ans,” détaille Chiara Condi, qui s’est lancée dans cette aventure en 2015. “Par exemple, elles peuvent assister aux ateliers que nous offrons dans notre espace de coworking ou bénéficier de l’accompagnement d’un mentor.” La jeune femme se défend pour autant d’évangéliser l’entrepreneuriat: “je suis la première à considérer cette activité si difficile que l’on ne doit se lancer qu’à condition d’être incapable d’imaginer faire autre chose.” Néanmoins, “on doit le favoriser, en particulier chez les femmes qui restent une minorité à tenter l’aventure.” Et pour celles ayant traversé des épisodes douloureux, monter un projet qui leur est propre permet “de compléter ce parcours de reconstruction par l’indépendance, l’autonomie et l’auto-réalisation,” assure Chiara Condi. Et de citer une phrase qui la stimule, signée Gandhi: “si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes.

 Emma Watson

J’ai commencé à m’interroger à propos des préjugés sur les sexes il y a très longtemps. J’y ai pensé à 8 ans, quand on m’a dit que j’étais autoritaire, parce que je voulais diriger les pièces que mes camarades et moi montions pour nos parents.” En septembre 2014, Emma Watson s’exprime en ces termes à la tribune de l’ONU, devant un parterre de sept cent personnalités.  Plus jeune Ambassadrice de bonne volonté depuis la création de l’organisation internationale, les mots de la comédienne ont largement contribué à la hisser au rang des nouveaux visages emblématiques du féminisme: “Puis à 15 ans, quand mes amies ont quitté les équipes sportives qu’elles adoraient parce qu’elles ne voulaient pas devenir trop musclées. (…) J’ai décidé que j’étais féministe. Pour moi, ça allait de soi.” Un discours bien ciselé et inspirant qui lance HeForShe, campagne pour l’égalité des sexes imaginée par l’ONU femmes. Depuis d’autres personnalités ont soutenu publiquement le mouvement, parmi lesquelles Matt Damon et Michelle Obama. (…) »

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