Le bonheur à Berlin c’est…

Flickr - CC - Jörg Schubert

Le bonheur, das Glück, à Berlin c’est…

☼ Voir les températures remonter sur la météo des petits écrans du métro. Même s’il pleut et qu’il peut neiger pour Pâques, 10 degrés c’est les tropiques !

☼ Trouver un bon croissant au goût de croissant,

☼ Réussir à se rendre à Schönefeld sans payer de ticket pour la zone C. Ce grand stress de Grünbergallee.

☼ Lorsqu’une voiture freine en vous voyant traverser.

☼ Quand votre wagon de métro est vide et que vous êtes le roi ou la reine du monde (attention aux pièges basiques : wagon vide dans métro plein : y’a quelque chose de louche).

☼ Obtenir un rendez-vous à un horaire pratique pour votre Anmeldung.

☼ Retrouver son vélo indemne au petit matin.

☼ Y voir clair alors qu’il est plus de 18 heures.

☼ Se dire que l’été sera bientôt là, que tout le monde va revivre dehors et que l’on vivra un été magique de plus à Berlin.

☼ Quand ton U-Bahn arrive alors qu’il reste 2 minutes d’attente sur le panneau.

☼ Quand il n’y a personne devant la machine à rendre le Pfand et que la voie est libre !

☼ Enlever votre première doudoune arrivé en mars, il ne vous en reste plus que deux sur vous et c’est déjà la liberté !

☼ Déguster le comté trois ans d’âge de chez Les épicuriens.

☼ Réussir à décapsuler sa bière sans décapsuleur et franchir un pas de plus dans l’intégration.

☼ Réussir à déchiffrer le mot de votre voisin dans les escaliers, comprendre qu’il s’en prend à vous mais être fi(è)r(e) d’avoir compris.

☼ Échanger plus de deux mots dans son Späti, tout comprendre et se faire comprendre.

☼ Quand le livreur DHL passe chez vous et ne fait pas comme si en vous laissant un mot dans la boîte.

☼ Aller chez DM acheter son paquet de papier-toilette et traverser fièrement votre quartier avec (Surtout le « sensitive »).

☼ Enfin comprendre ce que la caissière vous dit lorsqu’elle vous demande « Pébèck Karte » et que vous ne souriez plus niaisement.

☼ Quand le Ringbahn fonctionne et qu’il n’y a pas de « Polizeieinsatz » ou « Betriebstörung ».

☼ Quand les deux escalators du S-Bahn Neukölln fonctionnent.

☼ Trouver son bonheur chez Ma Garderobe Shop

☼ Quand on ressort indemne de chez le dentiste sans avoir compris un mot de ce qui se passait et avec toutes ses dents.

☼ Quand on se pète le bide chez le Vietnamien du coin pour 5,90 euros.

☼ Ramener six bouteilles de bière ramassées en soirée dans ce club et récupérer la consigne, en pensant ainsi se refaire 50 centimes après 50 centimes. Sans penser que le barman vous a repéré.

☼ Trouver une alternative pour ne pas emprunter cette rue pavée en vélo.

☼ Quand on réussit pour la première fois à chanter le refrain de « 99 Luftballons » en allemand, devant des Allemands et comprendre que la tolérance est la plus grande vertu dans cette ville.

☼ Réussir à dire « oh un écureuil ! » en allemand, sans hésiter et en espérant qu’il ne tient pas une allumette (les deux mots seraient trop durs à dire d’un coup) => das Eichhörnchen et das Streichholz.

☼ Prendre la sortie voulue de la station Moritzplatz et enfin réussir à s’y repérer.

☼ Répondre correctement à un allemand qui vous lance « na ! ».

☼ Enfin trouver la crème fraîche et ne pas vous retrouver avec du fromage blanc.

☼ Quand le ou la caissi(è)re comprend notre blague bien franchouillarde lorsqu’un code barre ne fonctionne pas et que l’on dit « dann ist das umsonst ».

☼ Quand Doctissimo est plus performant que votre médecin généraliste. Ou quand votre médecin généraliste vous touche enfin et ne fait plus que vous écouter.

☼ Quand votre bagage à main passe sans encombre chez easyJet et que cela ne vous ruinera donc pas votre budget saucisson une fois rentré(e) en France.

☼ Pisser assis lorsqu’on vous prie de vous asseoir (Révolte).

☼ Quand on arrive à dire qu’on vit Schlesisches Strasse et qu’on a pas de cheveu sur la langue.

☼ Quand un Allemand connaît votre ville d’origine, et qu’il avoue ne pas vous avoir pris pour un Français (marche que quand on vous a pas pris pour un Américain).

☼ Vivre à Berlin quand on voit les élections pointer en France et pouvoir se permettre de ne pas vivre l’hystérie ambiante (allez voter !).

☼ Réussir à passer du S au U Warschauer Strasse en moins de 5 minutes chrono.

☼ S’offrir des barquettes de LU aux galeries Lafayette et les déguster comme si c’était du caviar.

☼ Réussir sa déclaration d’impôts en moins de six mois quand on est freelance.

☼ Quand on a du Ritter Sport aux amandes salées (et des bras, l’un ne va pas sans l’autre).

☼ C’est réussir à emballer toutes ses courses à la caisse d’Aldi, avant que tout ne tombe et que le caissier ne vous réprimande de ne pas avoir pris un charriot.

☼ Lorsque quelqu’un vous dit que vous faites « salopp » et que c’est un compliment (veut dire « décontracté »).

☼ Bruncher français à La Cantine d’Augusta.

☼ Voir que votre film français tant attendu va sortir en Allemagne, même avec un titre complètement nul. En V.O. Non parce qu’Omar Sy ou Vincent Cassel doublés …

Alex est le rédacteur du Petit lexique à l’attention du Français à Berlin et depuis peu le rédacteur du petit lexique du Marseille insolite!