Jeanne, des bagues Made in France

Nono Mondebourg nous a peut-être un peu gonflé avec ça à un moment donné – la marinière c’était pas méga subtil, on n’a jamais arrêté de s’y intéresser pour autant. Le Made in France, le vrai, c’est-à-dire pensé, designé, ET fabriqué en France, reste rare, très rare, surtout dans l’univers des bijoux. Jeanne et sa première collection Jeanne Badine réussit haut la main le pari du Made in France de qualité à prix abordable. Des bagues incroyables à assembler, combiner selon ses envies, sa tenue, son plaisir. Des bagues qui se veulent durables et non jetable, qui traverseront, comme nous, les années, qu’on transmettra peut-être, à d’autres, qu’on offrira comme un bout de soi. Rencontre avec sa créatrice, Alexandra.

Jeanne c’est avant tout un chemin ponctué de rencontres, qui se cache derrière la création de ces bagues Made in France ?

Jeanne c’était d’abord un prétexte pour rencontrer ceux qui façonnent et font vivre la matière. Un prétexte pour rencontrer des artisans et comprendre l’univers de la Main.
Le prétexte ça a d’abord été un dessin. J’ai rencontré plusieurs artisans du 20ème arrondissement de Paris, et découvert différentes manières de faire. Et puis un jour ça a fait comme des ricochets dans l’eau ! J’ai parlé du projet à une collègue et amie qui m’a donné un numéro, celui du Chemin des Maquettes. Un mois plus tard, je rencontrais Rachel puis Jean-Louis, qui m’ont épaulée et aidée à passer du dessin à la matière.

L’idée avait trouvé la Main !

Qu’est-ce que ça signifie une marque « durable » ?

Pour moi c’est une marque qui arrive à sortir du tout jetable pour proposer un objet qui te suivra le plus longtemps possible : peu mais bien, peu mais bon, peu mais beau !

Le plus dur pour l’objet n’est pas tellement de résister au temps et aux usages je crois, mais au regard qu’on pose sur lui. Ça impose sans doute une certaine sobriété de l’objet dans la forme et une place pour les histoires dans le fond…

Ce n’est pas un peu contradictoire avec le nom de la collection « J E A N N E badine » ?

J’avais envie d’une marque consciente sans en faire une marque “moralisatrice” à proprement parler. J’avais envie de quelque chose de léger et espiègle, comme un « allez, chiche ! ».

Au toucher, qu’est ce qui caractérise les bagues J E A N N E badine ?

Ce sont des bagues faciles à vivre. Elles ont assez peu d’aspérités en fait : suffisamment pour créer une manie, celle de « jouer avec » mais pas assez pour contrarier la main. Je crois que ce sont des bagues qui ont envie de faire les belles, mais qu’on les oublie !

Qu’est-ce qui t’as poussé à faire de cette envie de création une réalité ?

On a parfois des idées qui viennent se greffer dans le crâne. Elles poussent tranquillement jusqu’à te faire sortir des feuilles par les oreilles ! Alors l’idée, l’envie devient plus forte que toi et tu te laisses porter par elle. Elle finit par te gratouiller la tête, te réveiller la nuit, et te chatouiller l’estomac, où elle prend racine. Je ne saurais pas vraiment te le décrire autrement. Les envies sommeillent en nous puis finissent par arriver à maturité, rencontrent une main et peuvent naître enfin.


Les 3 valeurs totems de J E A N N E ?

Plus simple, plus juste, plus slow.

L’humain c’est quelque chose de très important pour toi, comment ça se traduit au sein de la marque ?

C’est drôle que tu me parles de l’humain.
Tu sais quand le projet a démarré, j’ai vraiment eu besoin de « l’engager » auprès de personnes pour avancer. J’ai eu besoin de rebondir sur des discussions, des mots posés comme ça. J’avais besoin de mettre des mots sur Jeanne, des mots sur le prétexte en fait, et de me rassembler un peu. Sur un coin de carnet quelqu’un a pris le mot humain et l’a finalement décomposé. Hu-Main.

C’était tout simple, c’était tout juste (sourire).

Retrouver les bagues de la collection Jeanne Badine sur le site internet de la marque