Ces moments où Leo aurait dû remporter un Oscar

À force de voir passer des posts « Give that man an Oscar » (#OscarForLeo trône en TT depuis deux jours), l’envie nous a pris de nous replonger dans la dense filmographie de Leonardo DiFuckingCaprio avant de le voir être enfin consacré. Et mon dieu que ce fut épique. Nous vous avons donc listé de manière non exhaustive (nous nous sommes endormies devant « The Great Gatsby ») les occurrences où Leonardo aurait dû gagner ce putain d’Oscar.

Mais au fait, pourquoi – avant hier – n’a-t-il jamais remporté la statuette ? Cette question nous taraudait déjà à l’époque de mon esclavage stage pour une grosse boîte de production cinématographique française. La réponse avait bien entendu été un taquet dans la face abrutie de notre naïveté sans limite : il semblerait que les Oscars ne soient pas décernés exclusivement en raison de la qualité du jeu. Certains gros producteurs/distributeurs sont réputés pour leurs techniques de drague et de lobby agressives quand il s’agit de la statuette ; et pour cause : en plus de la gloire, les sommes comprises par Oscars remportés peuvent être astronomiques.

Sauf que Leo est un vrai. Leo a des rôles à transcender et une planète à sauver. Leo n’a pas le temps pour du lobbying. Leo ne baisse pas son froc. Leo n’est pas une bitch ass nigga. Donc Leo n’a jamais eu d’Oscar.

Liste des moments à Oscars

What’s Eating Gilbert Grape (1994)

Nous pourrions nous contenter de « Gilbert Grape ». Passons sur le fait que ce film est une merveille et concentrons-nous sur la performance de notre star, assez bluffante pour que Johnny Depp soit persuadé du véritable retard mental de Leonardo. Perso, nous ne nous sommes toujours pas remises de cette scène (sortez violons, mouchoirs et Lexomil) :

Don’s Plum (1995)

Autre registre de débilité : Leonardo interprète ici un petit con raciste et misogyne, proclamé patron du « Pussy Posse » (ou « Gang de Chatte » si vous préférez). Dans la scène qui suit, il est absolument bluffant en médecin chef de « Connards Sans Frontière ».

Total Eclipse (1995)

Oublions la qualité discutable du film, parlons de Leo. Il y a au moins 4 raisons de réhabiliter sa performance au rang des nombreuses oscarisables :
1) Qui de mieux que ce sale gosse espiègle pour incarner Rimbaud ?
2) Le film contient de grands moments d’analyse du mal occidental (« La seule chose insupportable c’est que rien n’est insupportable ». Nietzsche approuve).
3) Rappelons qu’à l’époque, nous n’avions pas YouPorn pour nous abreuver en joyeusetés homosexuelles. Autant dire que les scènes chaleur entre les deux amants ont grandement contribué à un éveil sexuel sain.
4) Ce visage

Titanic (1997)

Parce qu’en un rôle, il a élevé la « bitch face » à un niveau incroyable.

Gangs of New-York (2002) / The Departed (2006)

Malheureusement pour lui, Leonardo a ici pour partenaires des monstres en roule libre dont les personnages se révèlent un peu plus fascinants que le sien. Rappelons-nous de la scène du lapin de Daniel Day Fucking Lewis, de celle du rat de Jack Fucking Nicholson et de Mark « maybe, maybe not, maybe fuck yourself » Wahlberg. Il est de fait quelque peu difficile pour Leo d’irradier. Mais rendons tout de même hommage à ses coups de sang : lui aussi est de mauvaise humeur pendant ses règles, nous nous sentons moins seules.

Aviator (2004)

Seriez-vous capable de répéter aussi vite « showmealltheblueprints » ou « thewayofthefuture » sans zozoter tout en gardant votre tête de psychotique en puissance ? Et de vous laver les mains de manière aussi convaincante ? Je ne crois pas.

Revolutionary Road (2008)

Ce film, c’est un peu comme si Rose avait fait de la place à Jack sur son radeau de fortune et qu’ils avaient continué leur idylle. Autant le dire tout de suite, ça ne fait pas du tout – du tout – rêver. Si vous êtes en ce moment embourbé dans des entre-deux existentiels, entre révolte « adolescente » et apathie adulte, sur le point de baisser les bras mais avec parfois des soubresauts de rébellion bon marché, ou à vous triturer le cerveau sur votre couple… Ce film va vous faire toucher le fond. Leonardo et Kate y sont magnétiques, sublimes dans leur pathétique tragédie. Mention spéciale à cette scène, parce qu’on a tous rêvé de balancer « tu gardes tes opinions de merde où elles ont leur place, dans un putain d’asile » à nos oncles racistes pendant les repas de famille.

Le couple <3

Shutter Island (2010)

Come on, Academy! Pas d’Oscar pour celui-là ? Le film ne tient que sur la prestation de Leo ! Il n’est pas noir pourtant… Whass wong wichu people?!

The Wolf of Wall Street (2013)

Que dire ici… Ce film est une succession de sketchs à la gloire de la gaudriole wasp, à faire passer vos soirées les plus hardcore pour des promenades de santé. Tout y est excessif, et le jeu de Leo ne fait pas exception. La vraie question ? Pour quel moment du film Leonardo n’aurait-il pas dû gagner d’Oscar. On cherche.

Django Unchained (2013)

Pourrait-on s’arrêter 5 minutes et rendre hommage au duo le plus badass de l’histoire du cinéma (au moins), en la présence de Nick Fury et Monsieur Candy ? Les Oscars devraient avoir une catégorie consacrée à la scène de négociation commerciale, construite exactement comme une joute verbale de hip-hop (ça s’appellerait « Best Rap Battle », avec « 8 Mile » comme adversaire). Comme le remarquait mon actrice de sœur, toutes les phases de Leo tiennent du génie : son abominable accent du Sud, son personnage tellement horrible qu’il en devient hilarant, la scène d’improvisation où il se coupe la main et en peinturlure Olivia Pope… Allez, ne nous lançons pas sur Django Unchained ; de toute façon, ce film aurait dû rafler tous les Oscars cette année-là.

Concours de légende : Bitch Better Have My Money / They See My Slavin’ They Hating

Nb : Nous aurions pu rajouter Basketball Diaries et This Boy’s Life. Mais ces films, à l’instar de Sleepers, ont complètement ruiné notre enfance.

Djay